Cemetary song


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Cemetery song

 

 

 

Allée centrale, première à droite,

Treizième emplacement,

Entre un trompettiste de fanfare et une lycéenne blonde ;

Entre un infarctus et un accident de la route…

Entre être morte et ne plus vivre.

De temps à autre la voix de Rhoda Scott,

Les feulements de Janis Joplin,

Un rayon de soleil

Ou un premier novembre,

Me rappellent l'air déplaisant d'une vieille chanson.

La bluette de la vie.

Cette rengaine dont les paroles m'échappe maintenant…

Je demande au trompettiste de me faire Miles Davis,

Le temps d'oublier.

Un Summertime de banlieue nord,

Quand on trimballe une éternité de souvenirs,

Ça occupe l'esprit.

Ce reste de présence dont j'ai encore conscience.

Il paraît qu'on disparaît  avec le temps.

Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre du temps

Quand on a attrapé l'éternité ?

Moi j'ai l'aura qui résonne encore aux coups du blues…

Sometimes I feel like a motherless child,

J'ai la musique qui hante mes flottements,

Fantômatique rythmique…

Après les souffrances, les émotions et les bonheurs,

Sinistrement terrestres.

Il reste la musique,

Le cœur de l'âme muselée…

Et sa chaleur imperceptible au toucher ;

Je ne sais plus les lèvres des amants, les bras des enfants…

Je sais le jazz sans fin,

Le blues qui porte la brume jusqu'au soleil,

Les orgues, les saxos et les batteries qui ne jouent jamais

La dernière messe.

 

 

 

 

 

 

 



22/09/2008
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