En vrille

En vrille

 

 

 

 

Plante tes yeux de souvenirs au ventre du plafond.

Etends les bras dans l’air absent, et tourne !

Tournoie ! Flamboie, poupée de cendres !

Que tes pieds de bois mort s’entrechoquent en silence !

Les murs sont en lambeaux de couleurs mélangées !

Les poutres s’enchevêtrent en spirales chahutées !

Et ton cœur…

Ton cœur remonte dans ta poitrine !

Il faut tourner plus vite sur toi-même, sur la haine,

Pour extirper ce mal qui te consume ;

Cet embryon sans nom qui ne veut pas grandir,

Ce fantôme méprisant qui te hante la raison…

Plus vite ! Plus vite le tourbillon, la déraison !

Jusqu’à la vraie démence !

Celle qui égorgerait ma conscience moribonde sans regret.

L’arme blanche, l’âme pure, larme blanche…

Folie fatale qui lessive les malédictions et pulvérise les prophéties !

Ces héritages génétiques qui nous poursuivent en meutes.

Remous déliquescents qui tournent en boucle en nos tréfonds…

Qui tournent…

Qui tournent…

 

Mais les jambes lâchent…

Et la vieille enfant retombe,

Comme le couvercle d’un cercueil…

Fatalement…



31/03/2008
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