Femme, mère et...

Femme, mère et…

 

 

Je suis soleil d’été, je brille, je rayonne !

Et je suis pluie aussi, je suis la vie qui donne ;

Je suis femme, fertile promesse d’éternité,

Regardez-moi je danse avec l’humanité !

 

Je suis la terre brune,

Je suis enfant de Lune,

Le rêve de lumières,

La reine au cœur de verre.

 

Aimée et caressée, brassée de volupté…

Et voilée, et violée, engrossée, accouchée.

La beauté enfermée dans une vierge de fer

Qu’on adule parfois, juste pour la faire taire.

 

Sur un trottoir d’argent, sans émoi, je m’avance…

Sur un lit d’hôpital, donnant vie à l’enfance.

Mes seins seront pour elle source de vie, de force ;

Mais déjà d’autres mains, calleuses, touchent mon torse…

 

Vagin comme un couloir où chacun se bouscule,

Le cœur comme un dortoir guettant le crépuscule.

Vie ou petite mort, plus rien ne me rebute

Car je suis femme ici, à la fois mère et pute.

 

Icône des poètes et  autres intellectuels,

Soumise aux lois suintantes des obsédés sexuels.

Il faut jouir à tout prix, de la vie, de leur vit !

Pour être bien en somme, remercier leurs  envies !

 

Sinon l’on est plus rien, pas une femme en tout cas !

Un matelas, un ventre, autocuiseur en mi-bas…

O seigneur, ô très haut ! J’aurais voulu savoir

Ce que c’est, pilonner une femme dans le noir ?

 

Est-ce qu’on se sent plus grand ? Plus fort ? Plus beau ?

Et après ? Bourses vides, on tombe de plus haut ?

Quand la coquille est creuse et le cercueil neuf…

Sans intérêt, fourbu et suant comme un bœuf.

 

 



14/04/2008
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