Les satins noirs du dragon lune (en duo avec Romane)

Les satins noirs du dragon lune

Il pleut des gerbes d'insomnies à trancher les nuits
sur mes sommeils d'enfant battue
sur mes secrets de femme dévoilée
des cavales en robe de mariée
noire à traque-cauchemars
à cloche-prières
à tranche-tête
des rasades d'alcool en degrés d'overdose
Je perds pied...
des heures comme des noyades
moi qui ne sait plus nager
des cordes pour y pendre l'issue
Et des corps entassés sur mes souvenirs en cendres

Je voudrais pouvoir crier comme on lacère ce qui dérange
broyer de ma voix vos soies assassines en faux tango d'amour
clouer vos mains au mur de mes terreurs
ronger les barbelés
me défaire de vous
vous vomir
vous partir
vous plus rien
m'exorciser de vos démons
fermer les guichets de mes tympans à vos clameurs iniques
désertée volontaire
je n'ai plus rien à perdre
tout à apprendre d'autres regards
en oubliant pendant un temps vos déficiences et vos défiances
pour y revenir épurée comme la dernière des lignes
d'un épitaphe
celui de ma patience sans doute


Alors il y aurait des parterres doux-tendres
à m'y frotter la joue fredonnée bouton d'or
des doigts mêlés aux miens en sables mélangés
en volutes d'encens ensorcelées
en racines de tendresse
des nuits aux draps épidermiques sur lits de transes
et des petits matins ventre repu d'amour
il y aurait moi-Femme flamboyante
enfin
moi-Femme étoilée de plaisir
moi-Femme
moi
si petite dans ta paume

Si petite dans ta paume
à ne pas refermer
à ne pas m'enfermer
à ne pas me fermer

Aime-moi
grand ouvert...


03/04/2008
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