Ligne directe

Ligne directe

 

 

Marcher en faisant le décompte de ses pas

Le long d’une ligne de chemin de vers…

Trébucher sans tomber,

S’écorcher l’escarpin et les paupières

Aux escarbilles en suspension.

Ces météores métalliques,

Ces particules amnésiques

Qui flottent entre deux secondes…

Entre deux regards.

Des poussières de feu dans les yeux,

J’humecte la douleur d’une goutte de larme

Permanente…

Je ramasse des fleurs de lunes

Entre les clins d’œil des traverses.

Le ballast fredonne encore nos voyages

De l’amer à la dune…

Ne me reste que le refrain ferroviaire

Et personne ne m’attend sur le quai.



22/03/2009
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