Ligne directe
Ligne directe
Marcher en faisant le décompte de ses pas
Le long d’une ligne de chemin de vers…
Trébucher sans tomber,
S’écorcher l’escarpin et les paupières
Aux escarbilles en suspension.
Ces météores métalliques,
Ces particules amnésiques
Qui flottent entre deux secondes…
Entre deux regards.
Des poussières de feu dans les yeux,
J’humecte la douleur d’une goutte de larme
Permanente…
Je ramasse des fleurs de lunes
Entre les clins d’œil des traverses.
Le ballast fredonne encore nos voyages
De l’amer à la dune…
Ne me reste que le refrain ferroviaire
Et personne ne m’attend sur le quai.