Et puis la pluie...

 

 

 

Sur les chemins de l’abandon,

J’ai ramassé des braises éteintes ;

Des instants bleus aux lèvres closes,

Quelques baisers dilapidés

Aux quatre vents de la passion…

Je marchais droit comme la raison,

Je collectais les souvenirs,

Bourrais mes poches de vieux désirs

Et d’improbables battements de cœur.

 

Et puis la pluie…

 

Ce concerto d’octobre aux notes assassines

Déversant le présent sur une partition noire ;

Martelant le bitume de son tempo liquide

Pour inonder le vide creusé par ton absence.

Pour qu’au dernier faux pas, au dernier mot d’amour,

Je glisse de cette rive en décomposition

Jusqu’aux grands fonds nocturnes de la solitude,

Les poches pleines de ces pierres

Qui font les illusions…



27/10/2009
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