La maison
La maison
Toi qui te tiens au bord du temps,
Dressée sans fierté, sans sourire…
Te souviens-tu de ces enfants ?
Ces feu follets qui parcouraient ton ventre,
Leurs cris de lumière, fugaces et fulgurants ?
Te rappelles-tu de leurs jeux de guerre,
De leurs faux pas d’amour ?
Quand ils jouaient à se faire peur, à se faire mal…
Et qu’ils se découvraient le corps et le cœur
A la lueur de la lune que filtraient tes fenêtres ?
Portes-tu encore les traces de ces vies qui t’habitaient ?
Te souviens-tu de moi ?
Je te visite une dernière fois
En nostalgie…
Comme à la pêche aux souvenirs…
Toi qui fut mon refuge,
Toi en qui j’ai dormis.
Toi en qui j’ai grandis.
Jusqu’à ce que tes murs n’en puissent plus
D’emprisonner mes univers.
Je t’aimais tant, je t’aime encore…
Depuis le dernier jour, tu m’as hantée.
Et je sais qu’un autre de ces jours, je reviendrais.
Parce que toujours, tu m’as gardée
Parce que toujours, je t’ai portée ;
Au plus profond, au plus sacré de mes regrets...
A la maison.