Laconfiture

De la poésie goût fraise acidulé... à l'acide sulfurique.

 

J'ai de la poudreuse dans la coin de la tête, qui joue les valseuses, les valseuses de fête, j'y vois tout blanc quand je respire, mes airs qui font semblant, semblant de rire. Prenez un miroir.

J'ai le nez qui s'allonge quand moi je plonge, le cœur qui bat trop fort et puis lui qui s'endort, je sens plus rien, de moi et de mon va et vient, entre le jour et la nuit, coincée à minuit. Etalez la poudre d'un trait.

Je comprends rien sur toute la ligne, de départ moi j'oublie l'arrivée, comme on reste digne avec de la neige dans le nez, et personne sait lire entre les lignes, pour m'en empêcher. Bouchez votre narine gauche.

J'aspire, aspire, et pique et colégrammes, que je prends dans mes bras, mes humeurs d'héroïne, aspire, aspire et pique et pique et colégrammes, j'ai perdu les pas, de la comptine. Absorber de la narine droite.

J'ai le monde qui vacille et moi dedans. J'ai les lumières qui brillent et moi dedans. J'ai des cris qui s'égosillent et moi dedans. J'ai une jolie boîte et un bouquet de jonquilles, et moi dedans. Décollez.

 

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Que j'me prends les pieds, dans le tapis,
Que je pleure l'armée, sous le grand lit.
Que mes draps froissés, jamais sans toi,
Princesse sans soulier, ni petit pois.

Dis leur toi, que le sol est pas si dur que là, dis leur qu'on est folle, de croire que ça passera.

Que j'me fais la belle, j'bois en dormant,
Que j'bois à l'appel du prince charmant.
Que j'oublie que lui, jamais j'aimais,
Mon prince sous la pluie, touché, coulait.

Dis leur toi, ma moitié est partie tout entier, dis leur que c'est la vie, de croire que c'est fini.

Dis pas les contes, comptes pas les coups, serre pas trop fort, ma main, mon cou. Dis et redis, passe sur mon corps, j'y crois c'est promis, qu'tu m'aimes encore.

Mon beau que j'ai mal, que tu attises,
Que j'me fais la malle et les valises.
Mon beau, que j'm'emballe, pas de si tôt,
Que je quitte le bal, le cœur dans l'eau.

Dis leur toi, que les fleurs, passeront pas l'hiver, dis, si tu peux, dis leur, qu'il était une fois hier.

 

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Dis pas que je suis belle, miroir, mon beau miroir, j'ai perdu dans le noir, mes airs de demoiselle. Dis pas que je suis jolie, entre des fleurs coupées, j'ai perdu à minuit, mon chausson de poupée.


Deux verres, trois pastilles, tout rose, pour les filles,
Et dans mon assiette, j'ai perdu la tête, la tête, la tête.



Crie pas que tu m'adores, menteur, mon beau menteur, j'en ai gros sur le corps, trop pour nos cœur à cœur. Crie pas si j'ai pas faim, si je conte les fleurettes, dans le creux de ma main, j'ai perdu la recette.


Deux verres, dix pastilles, tout rose, pour les filles,
Et dans mon assiette, j'ai perdu la tête, la tête, la tête.



Dis pas que j'dois croquer, la vie, mon beau, j'peux pas, j'ai déjà trop compté, de salades, de chocolat. Crie pas qu'j'me fais du mal, si je m'en penche au dessus, si mes doigts s'emballent, j'ai pas assez perdu.


Dix verres, cent pastilles, tout noir, pour les filles,
Et dans mon assiette, j'ai perdu la tête, la tête, la tête.



Pleure pas, o mon beau, J'ai plus qu'le cœur de trop…

 

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Pas sur la bouche.




J’embrasse pas. Pas sur la bouche. J’aime pas comme je couche. Les mots sur le papier, les soirs qui finissent tôt. Les journées abîmées. J’embrasse pas, je raye, les mots froids, à l’oreille. Pas sur la bouche, pas sur la bouche, ou je mords. J’ai un fossé qui creuse et qui s’arrête pas de creuser.


Je mords pas, pas en premier.


Je dis plus rien. Pas un seul mot. J’ai un trou le matin, qui prend l’eau, qui prend l’eau. Les enfants qui dînent mes allées et venues, et qui rient, et que j’entends, courir les rues. Je dis plus rien, j’écoute, les histoires de voisins, sur mes nuits trop courtes. Pas un mot, pas un mot de plus, ou je mords. Je suis un bruit qui court, qui peut plus s’arrêter.


Je mords pas, pas en premier.


Je dors pas vraiment. Pas la nuit. J’aime pas mes amants. Mes amants de sorties. J’ai des billets, des billets tout doux, qu’on glisse sans bouquet, quand je suis en dessous. Je dors pas vraiment, je danse, pour messieurs qui font sans, qui font sans la romance. Pas sur la bouche, pas sur la bouche, ou je mords. Je suis un bon coup et je me laisse frapper.


Je mords pas, pas en premier.

 

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25/04/2008
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