Polarisée
Polarisée
Le soleil s’endort sur le désert.
Je dilapide mes errances dans la poussière du crépuscule…
Le film de cette route se déroule à l’envers,
A l’envi ;
Un autre jour dans le dos
Et les yeux dans la nuit,
Je prends la fuite à bras le corps.
Les No man’s land n’existe pas,
Quand on porte la marque des contrits.
Tu me l’avais tatouée tout au bord de l’épaule,
Ce promontoire doré où patientent les baisers.
Du bout d’un repentir tu gravais le mensonge
Savamment coloré en teintes mauves et bleues.
Et ainsi paraphé, mon corps en équilibre,
Se nourrissait, avide, d’un placebo d’amour…
Un regret vaporeux a corrodé mes veines,
Rongeant sournoisement les fils du pantin ;
[Chute silencieuse de ton empire]
L’automate se découvre une palpitation.
Une rumeur cadencée qui fait danser ses pas,
Sur l’insolente musique de l’évasion.
Quand ton nom me rattrape, par-dessus mon épaule,
Je me cautérise à coup de soleil austral ;
Je cicatrise à coup de tonnerre cardiaque,
Dans le désert…