Quand tu dors...
Quand tu dors…
Où vas-tu quand tu dors mon amour ?
Vers quels chemins, vers quels beaux jours ?
Les roulements de tambours de ton nez,
Ne servent-ils qu'à t'annoncer ?
Comme un monarque magnifique
Au pays de l'amour magique ?
Ou cherches-tu par ce moyen
A effrayer les citoyens ?
Je te regarde comme je t'aime,
Avec envie, sans anathème.
Et je vois toute la paix de ce monde,
Sortir, tiède, de ta bouche ronde…
Je cueillerais bien ce fruit sucré
Mais je ne veux te réveiller…
Je veux encore te regarder,
Ta tête brune ensommeillée.
Respirer ta peau
Et épier tes sourires,
Guetter sous tes paupières
Tes pupilles-lumières…
A bout de résistances
Je saisirais ma chance.
Pour me coller à toi,
Me couler sur ta soie…
L'oreille écrasée doucement sur ton torse,
J'entendrais ton cœur me raconter en morse,
Les rêves où je n'vais pas, pays imaginés ;
Mais j'en garde la porte, cerbère enamouré…
2006