Réveille-toi
Réveille-toi
3 heures du matin.
Blêmir au souvenir du cauchemar…
Et ramper jusqu'au creux du lit encore chaud ;
Jusqu'à la muraille de ton flanc endormi,
Jusqu'au sanctuaire de ta présence,
Jusqu'à l'asile de ta peau…
S'y lover comme une vipère effrayée,
Le regard plissé qui scrute au-delà des draps,
L'obscurité crue, qui s'étale, impudique…
Y rechercher les formes incohérentes d'une crainte,
Des raisons délirantes aux rêves contrefaits…
Alors que tout contre, un exil de tendresse est possible.
Peut-être entendras-tu mes frissons névrotiques ?
Et ta chaleur en étendard, tu pourfendras cette peur inique ?
En lierre glacé et frissonnant,
Je ne peux qu'envahir ta sérénité
En filet d'air timide…
En filet d'eau troublée…
En attendant que tu t'éveilles…