Réveille-toi

Réveille-toi

 

 

3 heures du matin.

Blêmir au souvenir du cauchemar…

Et ramper jusqu'au creux du lit encore chaud ;

Jusqu'à la muraille de ton flanc endormi,

Jusqu'au sanctuaire de ta présence,

Jusqu'à l'asile de ta peau…

S'y lover comme une vipère effrayée,

Le regard plissé qui scrute au-delà des draps,

L'obscurité crue, qui s'étale, impudique…

Y rechercher les formes incohérentes d'une crainte,

Des raisons délirantes aux rêves contrefaits…

Alors que tout contre, un exil de tendresse est possible.

Peut-être entendras-tu mes frissons névrotiques ?

Et ta chaleur en étendard, tu pourfendras cette peur inique ?

 

En lierre glacé et frissonnant,

Je ne peux qu'envahir ta sérénité

En filet d'air timide…

En filet d'eau troublée…

En attendant que tu t'éveilles…



12/04/2008
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