Une(s)
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Le soleil du matin, écrivain imprévu
Commente le destin, trace sur sa peau nue,
Un baiser silencieux pour ne pas l’éveiller.
Ma bouche s’est ouverte pour mieux la goûter…
D’un doigt fou je libère sa nuque alanguie
Où un torrent de lianes brunes coulait ici;
Et soufflant le désir sur sa peau endormie,
La chute de mes reins se creuse et s’alourdit…
D’un baiser retenu mais humide sans doute,
Je l’arrache à ses rêves, je viole son sommeil…
De son corps qui palpite, je suis toute à l’écoute
Un félin à l’affût de l’oiseau du réveil.
Ses bras se tendent enfin
Au dessus du coussin ;
Ses yeux battent des ailes,
Son sourire m’appelle…
Et ses mains infinies envahissent ma tête,
Ses baisers de satin, son parfum de violettes,
Me bouleversent l’âme et incendient mes reins.
Mon souffle dans son cou se fait court, se plaint…
Elle chuchote, murmure pour moi des mots d’encens…
Elle parfume mon corps et fait bouillir mon sang ;
Et nos corps se retrouvent en rythmant le courant
Qui noie la volupté de vagues de serments…
Les caresses de larmes en d’insondables abysses,
Gémissements d’amour qui peu à peu s’immiscent
Au plus profond de corps qui brûlent et fusionnent
Jusqu’à l’apothéose dont seuls nos cœurs résonnent.
Le soleil du matin, écrivain imprévu
Me raconte sa main posée sur mon sein nu,
Ses baisers de rosée perdus dans ma crinière,
Et ces secrets de femmes, nos pulsions, nos sanctuaires.