Accusé levez-vous !

Accusé levez-vous !

 

 

Mettez-moi ça en cellule !

Enchaînez les deux par deux dans le corridor…

En maillon de préjugés,

De justice sans scrupules.

Reliez les crimes aux délits.

Tabassez les arnaqueurs, les dealers

Ecrasez les silences

Sous les vieux annuaires.

Pilez la résistance

Et pliez les fiertés.

Que d’eux rien ne transpire,

Leurs heures sont en sursis,

Ils ne doivent être

Qu’à genoux.

Pour paraître devant moi,

L’immobile,

L’inhumaine née de l’homme.

La pure et intangible,

La sourde,

La vipérine…

Pieuvre ambidextre, épileptique.

Sens interdit au bout de l’impasse,

Trottoir à sens unique,

Plafond des libertés,

La douleur pour votre bien…

Par-dessus votre épaule, je vois vos intentions.

Et la salive inonde mes paroles de livres.

Envahissant l’espace étroit de vos angoisses,

J’étrangle vos instincts d’un fil de raison

Barbelé…

Attention, le fil de mon rasoir

Tranche

Juge

Et condamne.

 



31/03/2008
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