Ce mot
L’orage rouge qui gronde dessous les chairs
Fait vibrer nos tréfonds, nos nobles attitudes.
Je me suis imprégnée de ce séisme sourd
Comme on apprend les mots qui crissent au tableau noir.
Muselée, la colère
Chevauché, l’ouragan !
Ensorcelée, la peine en silencieux poèmes.
Et j’ai scellée la peur au passé dans un pacte.
Car plus jamais au mur de mon être de craie,
On ne peindra ce mot,
Cette insulte à la paix,
Qui offre des bouquets de roses déjà fanées
Dont les épines labourent profondément les cœurs,
Envenimant les âmes rongées de solitude.