Féline (par eznogood)
Féline
Elle love ses moments fauves dans un meublé de Barbès
Chaque matin elle griffe son auréole frileuse
Chantier d'ébène, folle crinière et noble pose .
Sur les trottoirs indélébiles
La rue emprunte au carbone son encre
La muse fait la fine gueule à ses rêves sauvages
Elle câline son long pelage brun, ondule et miaule
La page de voyelles, l'appel du voyage.
En live,
Cuissardes de velours sur pattes de vélin
Le verbe carnivore la conjugue au passé intérieur
Elle s'acquitte de ses terminaisons nerveuses.
Les bruits encore mouillés lèchent son pluriel farouche.
Quand la nuit chaude ne voit que ses yeux,
Quand elle répond à ses caresses,
Ses dessous broient du noir et sous les bas de soie
Son mauvais poil amnésique se prélasse sur ma peau de chagrin.
L' envers est sans détour et ses contours sans à côté...
Dans son auberge espagnole je lâche mon chien andalou
ez'