Fin de page
Fin de page
Sur les pavés, mes pages…
Elles se collent aux pas perdus, dans l’eau noire du caniveau.
Elles se détrempent d’indifférence sous des semelles fantômes ;
Froissent leurs ailes de verbes aux feux rouges monochromes ;
Se plient au ressac des gouttières qui vomissent leur grisaille.
Pour aller sécher leurs mots d’impulsion au soleil de la ville…
Et s’envolent,
Mes pages,
Mes rages,
Mes questions,
Mes alibis et mes disgrâces…
Plaquées aux murs, piétinées, déchirées, ignorées,
Affiches minimalistes placardées sur l’oubli…
Elles ont vécu pourtant,
Le temps d’un regard curieux.
La fin, ce n’est pas important.
Terminaison et conclusion,
Portes blindées, condamnation.
Comme une impasse rue de l’évasion.
Quand mon cortex est un boulevard
A sens unique.