Laisse-moi
Laisse-moi trancher du bout d'un mot
Le fil tendu entre nos cieux.
Laisse-moi abréger l'agonie d'un adieu
Sous l'anesthésie d'un ultime baiser…
La bête humaine s'impatientait
Sous d'éphémères tendresses soyeuses ;
Une cruauté en escarpins tout au fond de sa cage
Attendait l'instant T du saccage…
Laisse-moi la libérer,
Laisse-moi la remplacer.
J'irais m'asseoir au fond du trou
Et j'écouterais les mots de plomb percer ton âme…
Juste avant qu'ils ne retombent
Dans la poussière des jours éteints…
Ferme les yeux tendre mirage,
Les ombres et les douleurs s'évaporent vite…
Condensation fragile de souvenirs lumineux
Asséchée au vent de l'amertume…