Pénitence
Pénitence
Un enfant s’est assit sur mon cœur.
En tailleur sur mes émotions,
Il me tourne le dos.
Ses cheveux de coton suivent les courbes du vent.
Je contourne le vide pour capter son regard
Et ma présence glisse au long de ses murailles…
Je crie derrière la porte, je hurle à en mourir…
Mais il ne m’entend pas,
La porte reste close,
Et mon poitrail explose.
Reviendras-tu vers moi ?
Au creux de mes chaleurs,
Aux tréfonds de mes chairs ?
Si on recommençait le parcours à l’envers ?
Refondre dans l’essence cette vie disqualifiée…
Celle que je t’ai donnée…
Il regarde ses doigts qui tricotent l’invisible.
Il aligne des pieux où j’éventre l’espoir…
Il psalmodie les lettres sans comprendre les mots.
Je m’écartèle sur sa peau à la recherche de l’étreinte…
Mais ses ailes brassent, ses mains rejettent ;
Ses cris embrassent l’écho hagard.
Et je ne suis rien sous ses regards.
Ses prunelles magnétiques qui capturent l’invisible…
Dieu de l’amour au purgatoire,
Ce corps d’enfant est ta prison.
Et je fais pénitence en ton nom.