Le monde et toi
Le monde et toi
Sur les rives d'un fleuve endormit entre les racines du temps…
Sur la pente rousse de tes reins parfumés de regrets et d'absence…
Sur l'air d'un blues qui suinte en silence le cajun et le bayou…
Je glisse.
Dans les profondeurs abyssales d'un rayon de soleil au plafond…
Dans les méandres veloutés de tes cheveux délivrés de mes mains…
Dans l'attente de l'arme, la larme qui inondera nos dernières heures…
Je sombre.
Quand la terre délivre les mystères de ses profondeurs ocrées…
Quand à genoux, je m'enlise dans le béton du piédestal…
Quand les flashs de tes yeux crépitent pour d'autres…
Je m'éteins.
Le monde ne sera jamais aussi aveuglant que toi.
Le ciel ne sera jamais que leur paradis privé.
Le reste n'est que fumisterie.
Je t'aime.