Mariage forcé
Mariage forcé
Je m'applique à faire la lumière aux murs de la honte.
Crucifixion verbale annoncée,
Par la tête, un clou rouillé en travers des idées.
Le reste du corps en pendeloque pâle aux oreilles de la mort…
Curarisation de l'écriture jusqu'à la peur, jusqu'au dégoût ;
Il en faudra des litres de venin pour annihiler mon ombre…
Cette vapeur épaisse qui trouble mes visions,
Qui déchire mes demains à coup de refrains.
Non je n'oublie rien, rassure-toi.
Certains faux pas, les deux pieds dans le béton,
Continuent de m'attirer vers les grands fonds…
Je coule,
Je m'écoule,
Et j'écoule mes erreurs comme nulles et non avenues !
Mais elles existent,
Elles grouillent sous l'humus morphinique,
Elles gueulent sous les cotons hydrovores de mon self-made piédestal !
« Reviens-nous ! »
Sous mes parfums de terreurs assumées,
Je fais la morte.
Oubli factice,
Apocryphe de façade sur le quai du dernier train.
Celui que j'ai raté,
Voyageuse aux addictions décapitées,
Je fais du stop au bord des rails.
Dans un autre temps,
Je les aurais mariés à mes synapses…
De force.