Ni vu, nicotine

 

 

 

Tu restes mon plus grand secret,

Endormi sous la poussière d’un adultère…

Et moi,

Fantôme de chambre d’hôtel vide,

J’écris nos noms sur un miroir ;

Ce Lui, cette Elle que nous aimions.

Deux prénoms en une seule ligne,

Deux chansons sur une même note,

Deux visages pour un sourire.

Celui de la trahison chevauchant la liberté.

Quand les avions quittaient les pistes,

Les hauts parleurs gerbaient ton nom.

Mais aujourd’hui je m’envenime,

Je plie l’échine sous la raison.

Des voix font vibrer mes entraves,

Ces ligatures à mes pulsions,

Je fais semblant de respirer…

 

Je me souviens avoir été libre entre tes bras…Je crois…

 

L’hiver s’invite ici,

Comme un évêque sur palanquin…

Ses doigts sont froids et clandestins ;

Il s’immisce, glisse et s’insinue

Comme ce cancer que je façonne.

Et je nous perds sans le savoir,

Je nous égare derrière l’oubli,

Entre le tabac et le filtre

D’un océan de vieux mégots.



28/06/2009
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