Courir
Courir
L'asphalte sous les pieds
Ma rate va éclater
Je me fais le bitume, les braises
J'inonde les rues des mes névroses
Je fais saigner mon cœur en proses
Et d'équinoxes en ecchymoses
Je viole le vent qui prend la pose
S'enfuir de nous pour oublier
Tes yeux opaques de suicidé
Ne plus jamais s'appesantir
Sur les projets de l'avenir
A défaut d'en parler, l'écrire
Sur tous les murs sans coup férir
Pas assez dure pour en sourire
Juste assez vite pour ne pas trop souffrir.