Que...
Que…
Tournent les carrousels !
Murmurent les trottoirs usés…
Dorment les statues de pigeons brocardées…
Boivent les clodos aux passés emmurés !
Pleurent les accordéons,
Les bouquinistes,
Les chambres de bonnes,
Les pavés…
Le vieux Paris se meurt depuis longtemps déjà…
Et son Hémophilie m’entraîne
M’enchaîne,
Me draine…
Panam’ tu coules en moi, tes flots lourds me vidangent l’âme…
Et j’ai mal de te voir ainsi agoniser,
Au pal du temps qui lasse,
Au bûcher incohérent
De la modernité.
Toi l’Himalaya des solitudes,
Dernier bastion des suicidaires,
Là où l’on meurt de ne pas mourir
Et où respirer n’est plus vivre
Mais seulement avancer ;
Plus vite, plus loin, plus longtemps que le voisin.
Celui qu’on croise comme un doigt de la main,
Sans y penser, sans le regarder…
Sauf quand la chance manque d’opportunités,
Quand le célibat se fait trop laid,
Et l’isolement socialement incorrect.
Le vestiaire du club Palpitant est vide
Comme les artères de la ville sont pleines…
Pleines de sens,
De sang,
De 100 mille et un crève la faim, crève l’amour, crève la misère.
Et moi. Moi qui crève d’envie de toi, Paris.
Et je me dilapide sur les toits, ruisselle dans les gouttières,
M’échoue sur les cadavres des pigeons de Fabien,
Parisiens…