On va à la plage ?

On va à la plage ?

 

 

Dune vivante et comateuse

Qui sombre, pensive sous le soleil…

Il y a le vent pour aérer

Mes fomentations confinées.

Toutes ces haines que je rumine,

Tous ces incendies que je couve,

Misanthropie récurrente

Qui pisse sur les lendemains qui chantent.

Les gens sont laids sur la plage,

Ils m’enlaidissent à l’intérieur…

Mes remparts de sable s’effritent

Sous tous ces regards d’esquives.

Les yeux tournent dans leurs cavités

Pour éviter de s’attarder sur une portion de cellulite

Ou sur deux tétons trop hauts perchés…

Et mes prunelles noires dérangent

Quand elles décortiquent les complexes.

Mais ce n’est que ma laideur que je retrouve

Sur cet étendard rouge et or

Mes milliers de névroses qui s’étalent

Sur tapis d’éponge bariolée…

Avec un peu de sel, l’été vient les assaisonner…

Et en dessert je reprendrais un peu de salmonellose en cornet

Pour deux euros, pourquoi se priver ?

La mort fourrée au monoï

Qui se tartine d’huiles urbaines

Sourit…

Mourir en septembre d’un stigmate de vacances

Pourquoi pas ?

 

 



31/03/2008
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