Se jouer de nous
Du bout d’un mot pour dessiner
Les cordes vagabondes d’une harpe de brumes,
Là, entre tes épaules qui ondulent sous la nuit,
J’ai mit aux clous ce soir mes derniers artifices.
Deux doigts de séduction que l’amour a jauni,
Quelques arpents d'atermoiements,
Et un collier de souffles éteints…
Au bout du compte, c’est toi qui joues
L’amant miroir, la pantomime…
Au rythme de mes bras distendus,
Au son de mes caresses assourdies,
Tu chantes a capella la pratique sans l’envie…
Quand derrière le rideau des illusions surjouées,
Mon quotidien attends, et sourit dans le noir.