So long cow-boy
So long Cow-boy
J’ignorais qu’un courant d’air pouvait brûler.
Merde.
On ne m’avait pas prévenu.
J’ai entendu la brise chanter le tonnerre,
Je croyais connaître la chanson.
Et j’ai découvert le bruit d’un os percé.
Le craquement fugace…
Net, sans douleur.
Un goût métallique en bouche,
Fuite de cerveau vers le Larynx…
Et le sol qui broie les genoux,
Instantanément.
Là, les connexions se réaniment.
Et il fait froid sous mon Stetson…
Une vibration qui s’éternise
Tambour de guerre à l’agonie.
Comme une allumette calcinée
Mon corps s’arque vers la poussière
Ma volonté
Mon cigare
Mes lanières
Viennent s’y écraser amères…
La bouche entrouverte sur le sol
Où je me répands, stupéfait…
Je goûte à la rue vue d’en bas
Sans le vouloir car elle s’infiltre.
Vague impression d’avoir mal à la fierté,
D’avoir raté quelque chose,
L’instant peut-être…
Et le reste du monde qui ralentit.
Des voix s’éloignent mais on s’approche,
Une Santiag retourne ma carcasse…
Et le soleil me fait un signe,
Mais je ne peux plus fermer les yeux.
C’est peut-être ça finalement
Le paradis des cow-boys…
Un goût de sable et de soleil sur un fond salement bleu…
Et puis la nuit.
Il fait sacrément froid dans c’saloon…