A nous
A Nous
Il tenait mon corps d'enfant contre le sien,
Il criait aux chevaux d'ouvrir le ciel,
Le vent m'aveuglait de sa lumière,
Les mains nouées à la crinière de lune
Je fendais le couchant Camarguais
De mes prunelles de vierge noire,
Buvant la voix du père qui m'emportait
Vers sa liberté,
La nôtre…
Son parfum de soleil tiède,
Ses mots de tendresse nues,
Et ses rires détonations !
« Rien de ce que tes yeux peuvent voir ne t'appartient fillette,
Rien n'est à toi….
Mais tout est à nous ! »