Laissez-passer
Au détour d’une carence, j’ai parlé aux minutes.
J’ai écouté leurs doutes
Qui égrenaient la honte en chapelets de larmes.
J’ai reprit mes esprits aux voleurs de chagrin,
Pour échanger l’attente contre un peu de fierté.
Mais les secondes hurlaient, délétères sous nos pas.
Et les heures s’avançaient, monstrueuses cariatides
Harassées par le poids des journées à combler.
J’ai salué le temps en sixte fractionné,
Et du bord de mon vide
Je l’ai laissé passer.