Arthropode Circus

Arthropode Circus

 

 

 

Laissez venir à moi les mille et un insectes aux rostres gangrenés…

Et les petits enfants.

Laissez les gravir les collines assagies de mon lit de brumes et d'albâtre.

En vain.

Du fond de mon sommeil, des tréfonds de l'instant inamovible,

Je les reconnais.

J'entends leur grouillement mécanique et leur respiration fétide,

Rengaine vomitive de larves surnuméraires…

Des millions, des milliers, des milliards,

Ou un seul ?

Que m'importe le nombre, ils n'ont qu'un seul visage immonde

Sous les masques stratifiés.

Un faciès putréfié et hostile qui n'effraie que les clowns ;

Ces bouffons pathétiques addictifs à leurs sucs,

Ces pantins trépanés en mal de feu sacré.

L'inaccessible inné.

 

Coquille vide aux sourires factices, tu glisses et ça sonne creux…

Tu te brises les griffes au long des draps de mon mépris ;

Je souffle sur tes rognures de séduction belliqueuse,

Pendant que tu flottes dans un costume de perfection

Beaucoup trop grand pour toi.

Toi si petit au bas de mon sommeil impassible…

Toi ce trait gris, rature poudrée d'erreur.

Ce lapsus dont on rie avant de l'oublier.

Mais rassure-toi,

Au cul de la bouteille de mauvais vin où marine ton aigreur,

Tu n'est pas seul.

Ils sont légion tes congénères,

Tout prêts à boire tes litanies grotesques ;

A s'en nourrir jusqu'à l'indigestion,

Jusqu'à ce qu'ils te réclament plus,

Jusqu'à ce qu'ils te dévorent à ton tour,

 

Car ils ne vivent que par toi : Calomnie.

 

 

 

 



24/09/2008
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