Emmêlée
Perdue dans mes cheveux,
Ma tête flotte entre deux spleens ;
Et je m’enroule autour de moi
Sous l’aile noire de ma tignasse.
Je ferme les yeux, je me colmate
A coup de phrases et de murmures…
Je désarticule la syntaxe,
Je psalmodie les lettres mortes,
Je donne le ton à mon ennui.
Si la lumière vient à passer,
Je la tresserais comme une natte
Ou la dresserais comme une chatte.
Pour la garder sous la chevelure
Où je me love infiniment.
Comme un serpent enamouré
Sous le couvert de mes cheveux