En cas de naufrage
En cas de naufrage
Je vais aller loin tu sais…
Loin sur ta peau, entre tes gestes ;
J’irais au fond des choses,
Celles que tu caches derrière les cils,
Celles qui transpirent quand tu frissonnes…
Je t’aurais prévenu,
Mais n’aies pas peur, je serais tendre ;
En précautions et en murmures,
En questions nues et en caresses…
Il faudra préserver l’objet de mon délire.
Je paierais pour la casse,
A la hauteur de tes moyens,
A la rougeur de tes carmins…
Et dans l’attente de ta dérive,
J’écoperais d’un an d’amour…
Hardi matelot !
En campagne pour la frontière de tes frissons,
J’dessine une croix sur ta poitrine,
J’y plante mon encre indélébile,
Pour me souvenir où replonger…
Après le naufrage.