Le prix du Printemps
Le prix du Printemps
A force d’user les routes de mes semelles mécaniques,
D’être cet automate aux rouages oxydés,
Baby doll aux paupières coincées,
A l’intérieur…
A force de verrouiller les limites de ma conscience,
De veiller au grain de sable dans l’enguichure de mon bouclier,
J’ai perdu le Printemps au prix de craintes hivernales…
Et merde…
Me reste l’Automne pour ruminer les fleurs du passé.
Cet herbier aux brins d’enfances déshydratées,
L’été pour vivre le soleil comme un sursis
Consumable…
Lovée entre remords et regrets, je continue.
Je poursuis la vie qui me rattrape.
Beau papillon d’amour qui joue à disparaître…
Je t’aime.