Les petites morts du fond du corridor
Les petites morts du fond du corridor
A toi qui rêve de ma gorge,
Ouverte sur le carnage…
Je veux dédier ces quelques lignes,
Angel dust synthétisées,
D’encre binaire, bizarre,
Les rails fantômes d’un train perdu…
Alors respire,
Inspire-toi,
Et moi.
Toute nue au bout des doigts du monstre,
Les mains dans la farine,
La tête dans le cambouis,
Je lèche tes plaies…
Tes restes de lucidité,
Tes germes d’animalité.
Et je rampe,
Je grimpe,
Et toi ?
J’hésite encore un peu entre lubrique et lombric ;
C’est de la diatribe de supérette,
Je ne veux que l’onde dans les couloirs
De ta petite mort.
Sémaphore du bout du tunnel,
Le clou de ma galerie.
Je te vois trouble,
Je me dédouble,
Et nous ?
J’ai des fantômes qui ruissèlent
Le long de mes peintures de guerre.
Des anonymes rebaptisés,
Des monolithes décapités,
Qui reposent entre mes cuisses pâles.
Est-ce que tu as peur de mourir ?