Portée par le vent
Portée par le vent
Raconte-moi encore
Du bord des cordes de ton andalouse,
D’où te viens la pluie noire de tes cheveux…
Redis-moi le chemin aux pieds nus
Qui chevauche les frontières sédentaires,
Pour te porter à moi…
Décris-moi les tempêtes oubliées
Et les meutes faméliques,
Qui dansent autour du temps.
Chante-moi la nuit enjôleuse,
Qui se cambre, se courbe
Entre chien et loup,
Entre ici et là-bas…
Et parle-moi encore d’elle
De ses ténèbres sacrées,
Celle que mille mains de sauvages
Mille paumes ouvertes sur la foi,
Portent aux nues de leurs croyances…
Au-delà de ta liberté,
La vierge noire te sourit, gitan.