Sans suite

Sans suite

 

 

 

 

 

Six cents histoires susurrent le souffre et la souffrance

Aux sillons silencieux de mes cicatrices siciliennes…

Ces souvenirs sourds aux sons dissonants,

Accents d’un siècle ascensionnel.

Si ce soir, ils s’impatientent dans la coursive

Sans issue de mon passé spectral,

De guerre lasse, je les laisse s’insinuer…

Sans sourciller.

Savoir se noyer sous le ressac de souvenances acides

Dessert mes insomnies

Et sculpte l’asymétrie d’un sommeil fugace et saccadé.

Mais j’insiste.

Je trie les strates et les strophes

De semaines ensemencées de secondes statiques.

J’aspire le stress acétique des blessures

Suintant leurs sucs sous la surface de mes sourires ;

Par le sexe.

Cet orifice asservi par les sens et le stupre.

Ce salon des supplices, de saveurs et d’épices,

De salves et de salives…

La suite secrète des sévices glacés de l’absence,

Sanctification malsaine de mes sentiments factices…

Que je classe sans suite.



05/10/2008
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