Sans suite
Sans suite
Six cents histoires susurrent le souffre et la souffrance
Aux sillons silencieux de mes cicatrices siciliennes…
Ces souvenirs sourds aux sons dissonants,
Accents d’un siècle ascensionnel.
Si ce soir, ils s’impatientent dans la coursive
Sans issue de mon passé spectral,
De guerre lasse, je les laisse s’insinuer…
Sans sourciller.
Savoir se noyer sous le ressac de souvenances acides
Dessert mes insomnies
Et sculpte l’asymétrie d’un sommeil fugace et saccadé.
Mais j’insiste.
Je trie les strates et les strophes
De semaines ensemencées de secondes statiques.
J’aspire le stress acétique des blessures
Suintant leurs sucs sous la surface de mes sourires ;
Par le sexe.
Cet orifice asservi par les sens et le stupre.
Ce salon des supplices, de saveurs et d’épices,
De salves et de salives…
La suite secrète des sévices glacés de l’absence,
Sanctification malsaine de mes sentiments factices…
Que je classe sans suite.