Sur la route de Srebrenica
Sur la route de Srebrenica
Entre deux pâturages où s’endorment des ânes,
Sous des parterres en friche où sanglote la rosée,
Les racines des fleurs charrient des souvenirs ;
Jusqu’aux corolles naïves qui exhalent, impudiques,
Des senteurs assassines et des relents coupables…
L’engrais d’un génocide reverdi la prairie,
Les chiens errants sont gras,
Les corps de ferme sont vides.
La terre brune et acide suinte la barbarie,
Et sans discernement,
Digère…
Bosniaques, Serbes, Musulmans.