Princesses locataires

Princesses Locataires

 

 

 

Le grand soir est en lambeaux aux dentelles de sa robe,

Instant grimaçant qui hoquette ses flashs moirés…

T'en tires une gueule princesse au volant de ta vie accidentelle !

Tu claudiques Cosette,

Sonnet gangrené d'ignorance.

Tu fais peine à voir,

Pieds nus aux lèvres des sables mouvants…

Ils te vomissent en geysers plaintifs,

Ils te conspuent en hallalis grotesques ;

Mais ils ne te parlent pas,

Ils ne t'entendent pas hurler quand tu hantes l'oreiller.

C'est l'anniversaire de l'humanité ce soir,

Et tu n'es pas invitée petite.

A la porte de la crypte, les vampires t'ont refoulée ;

Toi et ta candeur en bandoulière,

Tu fais peur aux mutants et aux notaires !

T'as jamais été la reine du bal Cindy…

 

T'as les yeux trop bleus pour être en vie,

Et le cœur trop rouge pour vivre ici.

 

Sur les chemins de croix des princesses chrysalides,

J'en ai croisé,

J'en ai doublé,

J'en ai troublé…

De ces poupées de soies et de plumes,

Ces papillons de nacre qui s'immolent au nectar des rêves…

Mais il n'y pas de happy end, de tours d'ivoire,

Tout en haut des donjons luminescents,

Il y a le tombeau –toujours lui- d'une innocence décapitée,

D'une beauté prêtée sur gage par une nature omnipotente.

Demain Cosette et Cindy iront tapiner comme les autres.
Pour bouffer, par amour, à un maquereau ou un mari…

Tu entends ça fillette ?

C'est le chant des hommes qui te réclament.

Tes amours, tes amants et les autres en rang d'oignon derrière ta porte.

L'heure est venue pour toi de payer le loyer de ton existence.

Poussez madame ! Poussez !



12/09/2008
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 17 autres membres